Explosion soudaine des candidatures pour les transports publics
Publié le 17 août 2017 à 10:33Avec la publication des chiffres du chômage du mois de juin, on retrouve un secteur qui s’illustre toutefois grâce à sa bonne santé au niveau des recrutements. C’est bien évidemment celui des transports de personnes. Nous parlons aussi bien des taxis que des véhicules de tourisme avec chauffeur (appelé VTC).
Et pour cause, depuis peu il y a eu une explosion du nombre de candidats aux examens. Principalement situé en Île-de-France, on dénombre plus de 5000 futurs chauffeurs ayant passé leur examen depuis le 15 mai 2017.
Plus de la moitié de ces candidatures ont été passées le 25 juillet dans le centre d’examen Jean-Monnet de Rungis au Val-de-Marne. C’est la première fois que le nombre de candidatures atteint ce stade, et, principalement à l’examen des VTC. Cela peut sans doute très facilement s’expliquer par le blocage des épreuves subit depuis la fin de l’année 2016 des suites aux changements de la réglementation à cause de la « bataille » entre les taxis et les VTC.
La loi relative à la régulation, à la responsabilisation et à la simplification dans le secteur du transport public particulier de personne (loi Grandguillaume) qui a été adoptée en décembre 2016 et qui vise principalement à réguler le régime des VTC a aussi laissé aux chauffeurs capacitaires LOTI (transport collectif à la demande) jusqu’au 1er janvier 2018 pour passer au macaron vert qui est celui des VTC, s’ils veulent continuer légalement à travailler. C’est donc une véritable course contre la montre qui se joue actuellement.
La loi Grandguillaume en bref
La loi Grandguillaume est composée de 12 articles. Nous allons en détailler les principales grandes lignes pour tenter de démystifier et simplifier cette nouvelle loi.
Création et encadrement du statut de centrale de réservation
Les deux premiers articles permettent de créer enfin un statut légal pour les entreprises qui mettent en relation conducteurs et passagers pouvant transporter huit passagers au maximum. Il s’agit des plateformes telles que Chauffeur privé, G7, etc.
Ces plateformes sont désormais appelées « centrales de réservation » et sont à présent obligées de vérifier que leurs chauffeurs exercent leur activité légalement.
Ces centrales sont dans l’obligation de communiquer à l’Administration tout document, toute donnée ou toute information utile pour vérifier qu’elles sont bien en accord avec la loi.
Interdiction des clauses d’exclusivité
Cet article interdit de prendre en otage un VTC en l’obligeant à respecter un accord d’exclusivité. Il y a toutefois des exceptions qui peuvent s’appliquer au cas par cas afin de favoriser l’émergence de nouvelles plateformes telles que IGO VTC. En contrepartie, pendant un temps la plateforme pourra rémunérer ces chauffeurs.
Recentrage du statut LOTI
Les chauffeurs LOTI exerçants en zone urbaine doivent désormais être équipé de véhicules leur permettant le transport collectif. Seuls les LOTI ruraux peuvent continuer à exercer avec de petits véhicules, car ils exercent pour des missions de service public pour lesquelles l’obligation ne s’applique pas.
Examen commun
Un examen commun aux taxis et aux VTC a été créé et est défini par décret. Pour rappel, l’examen afin de devenir VTC est devenu obligatoire depuis le 1er janvier 2016. Auparavant, seulement une formation était exigée.
En conclusion
Le secteur du transport public est en plein essor et offre des promesses de richesse à bon nombre de chômeurs. Cependant, la vérité est toute autre, car d’une part la concurrence se montre de plus en plus féroce tandis que le prix des courses est sans cesse revu à la baisse. C’est au final, un boulot à temps plein qui demande à la fois une grande disponibilité et une forte résistance.